L’ordre du chaos, engloberait-il autant l’art numérique que les peintures traditionnelles ?

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En Art « on n’arrête pas le progrès ». Sans le ton ironique habituel à cette affirmation. On n’arrête pas le progrès en art, parce qu’en art il n’y a pas de progrès, mais l’affirmation toujours différente de l’Énigme qui ne cessera jamais de constituer la trame de fond de la conscience d’être , propre à l’humaine condition.
Voici l’image de deux œuvres miennes dont la première est le produit le plus récent de mes manipulations numériques qui me font rencontrer et prendre en charge des formes venues du continent mathématique,rendues visibles par le biais de leur traduction en pixels tapissant le fond écranique de l’ordinateur. Il n’y a là aucune référence à la peinture par ordinateur par l’usage de logiciels spécialisés dans l’imitation informatique qui transforme le réel en « effet de réel », « effet de peinture en tous genres » effet d’instruments de musique (orgue électronique) destiné aux amateurs consommateurs d’effets, dénués de tout contenu de vérité, et de toute sensation de présence au monde. Aucun orgue électronique ne peut nous procurer le plaisir de l’écoute d’un instrument de musique ou celle de la voix d’un chanteur ou d’une cantatrice, lorsque nous nous trouvons en proximité de créateurs authentiques.
Par contre, si l’on considère la technique numérique (nouvelles technologies) en dehors de son emploi le plus répandu à caractère mimétique et qui réduit ce mode de représentation, radicalement nouveau, à n’être que de la « sophistication » technologique, sur fond de métaphysique d’avant Nietzsche, Freud et Heidegger et en connivence avec elle, comme le précise bien ce dernier, l’on peut faire produire à la technologie numérique l’Art spécifique qui doit résulter de la considération pratique du mode même de son fonctionnement, bien en-deçà ou au-delà de l’usage mimétique aux fins duquel elle est mobilisée. L’Art est d’abord celui de la technique rendue à elle-même, par la connivence d’un artiste dé-couvreur de réalité dont celle de la technique qu’il se doit de « réinventer » en la détournant-libérant du fatras idéologique, techniciste, scientiste. L’Art se transformerait ainsi en se maintenant continuellement dans la position de « retrait » propice au « traçage » (de tracer la trace) du témoignage du passage de l’homme sur terre. Et ce, en assumant pleinement sa condition humaine , pour la faire accéder à celle divine de « Lieu-tenant » d’Allah sur terre.
La seconde œuvre, quant à elle, date de cinquante ans (1964). Au moment où, à 21 ans, je me plaisais à dé-couvrir la technique très complexe de la peinture à l’huile et à lire « intensément » la peinture dite moderne.
Cette ressemblance formelle entre ce que je réalisais d’une manière intuitive accompagnée de questionnement quant aux raisons de mes choix au niveau du mode d’organisation de la surface plane, m’intrigue. En découvrant que ce que je produisais, durant cinquante ans d’expérimentation, face à ce que je suis entrain de réaliser par les moyens du numérique, est peut-être, lui aussi de nature « chaotique » au sens de la théorie actuelle du chaos.
 

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